Voici un petit tour d’horizon des principaux instruments du jazz, ceux qui sont le plus utilisés par les jazzmen à travers l’histoire. (Il y en a bien d’autres, et j’ai dû opérer un choix pour faire un article « digeste », car je sais que ton temps est précieux, cher lecteur!)
Les vents comme instruments du jazz
Tout d’abord, intéressons-nous aux instruments qui utilisent le souffle. Dans le jazz, on trouve le saxophone, la clarinette, la flûte, le cornet, la trompette et le trombone. Focus sur quelques-uns de ces instruments.
Le saxophone
Le saxophone est l’instrument star du jazz. C’est celui qui ressemble le plus à la voix humaine. Inventé bien avant que le jazz voie le jour, le saxophone a été conçu par un inventeur et musicien belge, Adolphe Sax. (Adolphe Sax en a créé pas moins de 14 versions différentes!). Mais on trouve surtout dans le jazz les modèles soprano, alto, ténor et baryton.
Pratiqué par les plus grands, de Coleman Hawkins (considéré comme le pionnier du saxophone dans le jazz) à Charlie Parker, le saxophone devient vraiment populaire dans les années 30, au moment où naissent les premiers big-bands.
Il ne cessera ensuite de séduire les jazzmen, des saxophonistes comme Dexter Gordon, Ornette Coleman, John Coltrane, Wayne Shorter, entre autres.
La trompette, un instrument puissant
Cet instrument fait partie des instruments du jazz qui est né au XIXème siècle, dans sa forme première. La trompette telle que nous a connaissons a été inventée en 1839. On peut dire que les premiers grands musiciens de jazz sont des trompettistes. Et les grands trompettistes sont légion: Dizzy Gilespie, Louis Armstrong, Miles Davis, Chet Baker.
Souvent utilisée avec la sourdine, munie de nombreux accessoires, la trompette est puissante, créatrice d’effets, et elle séduit vite les premiers jazzmen neo-orléanais avant de poursuivre son ascension à Harlem.
Le trombone
Tout comme les saxophone, le trombone peut imiter la voix humaine. Il existe deux types de trombones: le trombone à coulisse et le trombone à valves.
Il est facile de reconnaître le trombone, à ce son qui ressemble au barrissement d’un éléphant, grâce à la technique du glissando (lorsque les sont produits en un flux continu, sans pause d’une note à l’autre).
Le trombone, à l’origine du jazz, étaient chargé des parties de basse.
Le son « wah-wah » est produit grâce à la sourdine que le tromboniste place sur le pavillon de son instrument.
Les cordes
Les cordes et en particulier la contrebasse ont vu leur rôle évoluer avec le temps dans les ensembles de jazz.
La contrebasse, un instrument de jazz pas si classique!
La contrebasse joue un rôle de plus en plus important dans le jazz. Cet instrument qui va dans les graves est un des instruments de jazz issu de la musique classique qui n’a guère changé avec ses quatre cordes et ses deux ouïes. Elle se joue souvent en pinçant les cordes, mais aussi avec l’archet. Jimmy Blanton s’illustre comme improvisateur dans l’orchestre de Duke Ellington, dans les années 1930, mais l’âge d’or de la contrebasse se situe dans les années 60, quand les contrebassistes s’affirment vraiment en tant solistes, comme c’est toujours le cas aujourd’hui.
La guitare
Instrument à 6 cordes (parfois 7), le rôle de la guitare, au commencement du jazz, était surtout rythmique. Il faudra attendre l’influence de Eddie Lang, qu’on surnomme surnomme « l’homme qui a inventé le jazz guitar », également considéré comme un virtuose. C’est grâce à ses premiers enregistrements, en 1925, où il s’illustre en tant que soliste, qu’il popularise son instrument en montrant à la face du monde ce qu’il est possible de faire avec une guitare. Mort prématurément, l’homme laisse une grande place vide.
Mais ce n’est pas la seule évolution réalisée par cet instrument. A la fin des années trente, quelques musiciens s’intéressent à la guitare électrique, ce qui permet d’étendre les possibilités de cet instrument (en modifiant la hauteur de son, par exemple). Cette évolution technologique intéresse rapidement certains jazzmen, comme Floyd Smith, qui réalise ses premiers enregistrements avec sa guitare hawaïenne électrique.
Les percussions
La batterie, un instrument indispensable au jazz
Grosse caisse, cymbales, fûts, tambours, telles sont les composantes de la batterie.
Star du swing, la batterie est un instrument du jazz dont on ne peut se passer.
D’origine africaine, les percussions ont donné naissance aux premières batteries de jazz, qui ne comportaient à l’origine qu’une grosse caisse, une caisse claire ou des cymbales.
Cet instrument subit une transformation technique majeure en 1909, quand William Ludwig et son frère Théo inventent la première pédale de grosse caisse. Rapidement, la caisse claire prend de l’importance, se lançant dans des motifs plus complexes, en plus des rythmiques de base.
Les batteries de l’époque s’équipèrent de quantité d’accessoires tels que des cloches et des percussions en bois.
Plus tard, les batteurs complétèrent leur instrument d’autres cymbales, et de toms.
La batterie telle que nous la concevons aujourd’hui trouve sa forme quasi définitive dans les années quarante, avec l’arrivée du be-bop. Elle comprend: une grosse caisse, une caisse claire, des toms, un tom sur pied, deux cymbales et une cymbale charleston.
Les claviers
Le piano
Instrument à cordes frappées, le piano est né au début du XVIIIème siècle. Composé de quatre-vingt-huit touches, il existe dans de nombreux foyers américains, et c’est tout naturellement que de nombreux musiciens de jazz ont utilisé cet instrument. S’étalant dans un registre du plus grave au plus aigu, cet instrument est considéré comme un orchestre à lui tout seul.
Le piano jazz est né avec le ragtime, style joué par une petite communauté noire sachant lire la musique.
Les plus illustres jazzmen sont James P. Johnson et Duke Ellington, Scott Joplin, Oscar Peterson, Bud Powell et Cecil Taylor.
L’orgue
A l’origine, on trouve les orgues dans les églises, où les musiciens afro-américains jouaient le dimanche. Mais rapidement cet instrument investit les cinémas pour accompagner les premiers films muets.
L’orgue électronique est inventé dans les années soixante et s’invite alors dans les orchestres de jazz.
Plus récemment, les orgues électriques deviennent programmables (des synthétiseurs), ce qui permet de créer certains effets, dans un registre très étendu.