Tomber… vendredi soir
Il est à peine dix-sept heures et la nuit tombe déjà. Me voilà prise dans les heures de pointe du tramway parisien. Je tombe sur une amie. Elle vient de trouver un nouveau travail, elle est resplendissante. Car elle a trois enfants, et le couperet est tombé: son mari demande le divorce. « L’argent ne tombe pas du ciel », me lance-t-elle en s’éloignant. Les transports se font rares, alors je cours pour attraper ma correspondance. J’ai bien failli tomber à deux reprises.
Enfin chez moi… encore une journée d’auteure bien remplie avec des projets à tomber: un roman en cours d’écriture, des articles de blog, des nouvelles.
Je me fais réchauffer un plat, je ne sais pas si c’est bon ou mauvais: je tombe sur les infos, et cela me coupe l’appétit: une bombe est tombée sur des civils en Ukraine.
Tomber… samedi
6h du matin. Je me réveille bien trop tôt pour un samedi… je décide de rester un peu au chaud sous la couette. Semaine exténuante. Pas la peine de tomber raide morte dans le bois tout à l’heure. Le weekend tombe à pic. Je vais retrouver un groupe d’amis pour marcher dans le Bois de Vincennes, mais pour l’heure je grappille encore une heure de sommeil.
Il est dix heures, ils sont déjà arrivés, tombés du lit pour la plupart. Je contemple le ciel de novembre, il ne fait pas si mauvais. Les arbres sont nimbés de brume et leurs feuilles n’ont pas fini de tomber. Les pins embaument, les aiguilles crissent sous les pas. Je regarde le groupe: que des femmes. Ce n’est pas aujourd’hui que je vais tomber amoureuse!
Tomber… fin de weekend
Le dimanche soir tombe comme un couperet, demain je reprends ma routine habituelle. Il tombe une pluie fine et grasse qui macule les vitres du salon. Le rideau tombe de travers, je m’en occuperai plus tard. Le baromètre est tombé d’un seul coup.
J’essaie de lire. Je tombe de sommeil, le livre me tombe des mains.
Il est temps de dormir.