C’était il y a 33 ans. Le 26 avril 1986, le réacteur n°4 de la centrale de Tchernobyl, en Ukraine, a explosé.
J’étais très jeune, mais je m’en souviens encore. J’ai les images atroces encore en tête, je pense à la population de Pripyat et à ces 50 000 personnes qui vivaient à seulement trois kilomètres de la centrale et qui ont dû être évacuées, pour ne jamais retourner chez elles.
Cet épisode, j’avais envie d’en parler dans une histoire. Alors, j’ai écrit une nouvelle à chute, quelque chose qui évoque l’événement bien après la date de sa survenue.
Tchernobyl aujourd’hui
Aujourd’hui, je me demande ce qu’il reste de l’événement. Au début, les autorités n’ont pas compris l’ampleur de la catastrophe. C’est ce qui explique pourquoi il a fallu 36 heures après l’explosion pour commencer l’évacuation.
200 000 personnes au total auraient été évacuées, dans un rayon de 30 kilomètres du site.
Il va encore falloir des milliers d’années pour que la région redevienne habitable. Des éléments radioactifs ont été portés par le vent juste après l’explosion, et on a détecté du plutonium, du strontium, de l’iode et du césium jusque dans l’hémisphère nord.
Les effets sur la santé
Trois mois après l’explosion, 31 personnes sont décédées après avoir été exposées aux radiations.
Cinq ans plus tard, et sur une période de 25 ans on a rapporté 20 000 cas de thyroïde chez des jeunes de moins de 18 ans. Malgré tout, les décès par cancer n’a pas atteint le niveau craint initialement, comme le rapporte le NRC.
Des malformations congénitales ont été observées, mais sont restées modestes.
Les effets sur l’environnement
Un sarcophage en béton a été scellé autour du réacteur afin de contenir le rayonnement. L’efficacité d’une telle mesure fait débat.
La radioactivité infiltrée dans les sols et on trouve des tumeurs dans certaines plantes et champignons. Pourtant, il semblerait que la flore se soit adaptée en modifiant son ADN, pur devenir plus résistante.
la bonne nouvelle, c’est que la nature semble avoir repris ses droits malgré la radioactivité encore omniprésente sur le site de Tchernobyl: des lapins, des oiseaux, mais aussi des ours et des loups sont présents sur le territoire. Pour autant, certaine espèces présentent des anomalies et des malformations ou sont en sous-nombre par rapport à la normale.
De nouvelles mesures
Une nouvelle arche pour contenir la radioactivité et d’une hauteur de 92 mètres a commencé à être construite en 2010, pour remplacer la première qui se fissurait. Le chantier a été retardé par manque de fonds. C’est dans ce cadre que j’ai voulu situer ma nouvelle Un Couple ukrainien, qui fait partie d’un recueil.
L’histoire de Vika, un drame familial parmi tant d’autres, situé dans un océan de souffrances humaines et environnementales.