Continuons notre série d’articles sur le jazz avec ce dernier article consacré à une histoire abrégée du jazz, des origines jusqu’à l’époque contemporaine.
Pour débuter cette histoire abrégée du jazz, penchons-nous sur un courant musical né au début du XXème siècle, le blues.
Musique des esclaves noirs en partance pour le Nouveau Monde, le blues est chanté dans les plantations du Mississipi. (On peut traduire l’expression « I’ve got the blues » par « J’ai le cafard ».)
Le blues est composé de strophes et de versets fixes, et il comporte douze mesures.
Mais le blues ne se cantonne pas à la vie dans les champs, et bientôt, il gagne le milieu urbain. Suite à la Grande Dépression de 1929, le chômage sévit, et les populations gravement touchées par la crise espèrent un monde meilleur. Pour ce faire ces dernières gagnent les grandes villes.
Chicago devient la ville du blues.
Au cours des années 30, on voit apparaître un autre style musical, le boogie-woogie, une musique urbaine où le piano règne en maître. Le blues se transforme sous ces influences et voit émerger des musiciens à la fois guitaristes et chanteurs tels que B.B. King. Après la guerre, le blues devient plus agressif, et les meilleurs représentants de cette époque sont Muddy Waters, John Lee Hooker, et Willie Dixon.
Après l’abolition de l’esclavage au début du XXème siècle, les Afros-Américains migrent des campagnes vers les villes, notamment la Nouvelle-Orléans, où de nombreuses ethnies se mélangent. Une grande richesse musicale en résulte, ce qui a pour effet de voir apparaître les premiers musiciens de jazz.
A l’origine, les premiers jazzmen se produisent dans les fanfares, puis ils inventent une musique qui mélange le blues, le ragtime et les spirituals.
Le ragtime, apparu à la fin du XIXème siècle, est une musique jouée au piano, très rythmée, et à la rythmique qui se démarque très nettement de la structure très figée du blues. C’est le pianiste Scott Joplin qui s’illustre le plus dans ce genre, par son inventivité et sa prolixité. On peut situer la fin du ragtime à sa mort, qui correspond à la fin de la première guerre mondiale.
En quête de célébrité, le jazz migre vers Chicago, the place to be aux alentours de 1920.
Louis Armstrong est le plus grand représentant de cette époque. Maître de l’improvisation, il popularise les rythmes syncopés propres au jazz. Il revendique ses aptitudes de soliste en réorganisant ses groupes musicaux.
Les années 30 représentent l’âge des big bands, ces grands orchestres qui s’illustrent à New York; les big bands ouvrent la voie vers une nouvelle richesse musicale: le swing. La taille des orchestres augmente, le swing devient très populaire auprès des Américains.
Autre nouveauté: la radio diffuse la musique de ces orchestres, ce qui leur permet de se faire connaître, grâce à une grande diffusion.
Les plus grandes stars afro-américaines investissent le quartier de Harlem, à New York. Duke Ellington s’illustre comme un grand pionnier. Count Basie et Bennie Goodman sont les deux autres « rois du swing ».
Les Etats-Unis entrent dans la guerre en 1941. Les salles de spectacles se vident, le jazz subit un brusque coup de frein. L’ère est au rationnement, et c’est désormais dans des lieux plus petits, tels que les clubs et les bars qu’émerge le be-bop.
Le be-bop se caractérise donc par de petits ensembles, où l’improvisation se déploie, où les rythmes se font complexes et rapides. C’est une musique difficile d’accès, qui rompt avec les règles classiques. Les initiateurs de ce courant du jazz sont Charlie Parker et Dizzy Gillepsie.
Au même moment, d’autres courants voient le jour: le hard-bop, puis le cool. Miles Davis s’illustre dans ces deux styles.
Free-jazz, expérimentation et improvisation sont les maîtres mots du jazz expérimental des années 60 et 70.
Inventeur du « concept lydien chromatique d’organisation tonale, George Russell est le premier compositeur de jazz à employer le mode lydien, une gamme utilisée en Grèce antique. Cette musique se démarque du be-bop, en ce sens qu’elle laisse plus de place à l’improvisation.
Quant au free-jazz, il se démarque encore plus de la structure traditionnelle du jazz. L’improvisation y est reine. Pleins d’inventivité, les musiciens de free-jazz détournent souvent les instruments pour produire des sons innovants. L’improvisation ne se cantonne pas à l’individu, elle peut aussi être collective.
Aux côtés du free-jazz, d’autres courants voient le jour dans les années 60: le jazz électronique, le jazz-fusion, le jazz-rock, le jazz-funk.
Mélange moderne de jazz et de pop, l’acid jazz et le smooth jazz deviennent populaire dans le jazz contemporain.
L’acid jazz est né dans les boîtes de nuit, et il combine plusieurs styles, hip-hop, rap, soul et funk.
Le smooth jazz, quant à lui, est une musique d’ambiance née dans les années 90. Décrié par les puristes qui le critiquent pour son manque de swing, il se révèle difficile à classer dans le style jazz…
L’arrivée des nouvelles technologies permet aux musiciens d’aujourd’hui d’expérimenter de nouvelles formes de jazz. Ainsi naît une nouvelle génération de jazzmen comme les pianistes Anthony Davis et Myra Melford, le guitariste, Marc Ribot, etc.
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