Alors que Chloé (jouée par Marine Vacth) a mal au ventre et qu’aucune explication médicale n’est trouvée, sa gynécologue l’envoie consulter un psychiatre. C’est ainsi qu’elle rencontre Paul (interprété par Jérémie Rénier), un psychothérapeute qui la reçoit pour quelques séances. Mais la thérapie ne peut pas continuer car Paul tombe amoureux de sa patiente.
L’histoire pourrait s’arrêter là. Sauf que…
Chloé n’est pas insensible au charme de son beau psychiatre et elle en vient donc à former un couple avec ce dernier.
Très rapidement, Chloé nourrit des doutes quant à son amant. Pourquoi lui ment-il sur son identité ? Quelle est cette femme qu’il voit en secret ? Et qu’en est-il du jumeau de Paul que Chloé voit en secret et qui se révèle bien différent de son frère ?
Entre plans très crus et scènes torrides, jeux de miroirs, escaliers en colimaçons et split screen, les multiples effets de style rendent le scénario du film (inspiré d’un roman de Joyce Carol Oates) aussi tordu qu’alambiqué, de sorte que le spectateur s’y perd. « J’aime brouiller les frontières pour amener le spectateur à s’interroger sur la nature des images », se défend le réalisateur. Peut-être, mais à ce point-là, n’est-ce pas au détriment du plaisir que tout spectateur est en droit de retirer d’une sortie au ciné ?
Car honnêtement, ce thriller érotico-psychanalytique m’a mise un peu mal à l’aise. (Et je pense que je n’étais pas la seule dans la salle). Son côté obscène et clinique n’y est pas étranger, je pense, sans parler des questions posées par l’intrigue qui ne sont pas résolues.
On rapproche ce film des œuvres d’Alfred Hitcock, de Brian de Palma ou encore de Paul Verhoeven mais il ressort de cette « exploration » (vous comprendrez ce que je veux dire d’entrée de jeu, dès la première scène) qu’on est loin de la maîtrise dont avait fait preuve François Ozon dans 8 femmes, ou de la subtilité avec laquelle il avait traité Frantz.
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Voici la bande-annonce pour ceux d’entre vous qui n’auraient pas vu le film :